Le chef du Conseil du Salut d'Anbar (regroupant plusieurs tribus influentes de cette province irakienne aux frontières de la Syrie), Hamid al Hais, a déclaré à Sputnik que le nombre de conflits entre les civils et les familles de membres de Daech* était monté en flèche dans les camps de réfugiés. Les instigateurs en sont les enfants des radicaux qui calquent leur comportement sur celui de leurs parents.
«Par exemple, il y a dans l'ouest de la province d'Al-Anbar, près de Ramadi, un grand camp qui est divisé en deux secteurs: l'un est réservé aux civils et l'autre aux femmes et aux enfants des membres de Daech*. Ces enfants, en cas de conflit avec les autres, commencent à leur jeter des pierres et les traiter de terroristes. Les adultes se trouvent entraînés eux aussi dans la dispute. Et ce, tous les jours », a-t-il raconté.
Pour sa part, il estime qu'il faut ouvrir des écoles spéciales pour la socialisation et l'adaptation des enfants de terroristes. Il faut les aider à apprendre à vivre en société, à abandonner les opinions inculquées par les extrémistes, a-t-il indiqué, ajoutant que la société irakienne était très tolérante et que personne n'offensait les familles des radicaux si celles-ci respectaient les normes adoptées dans la société.
* Organisation terroriste interdite en Russie