Le ministère britannique des Affaires étrangères a avoué qu'il avait éliminé le message sur sa page Twitter qui disait que la substance ayant servi à empoisonner l'ex-agent Sergueï Skripal et sa fille Ioulia avait été fabriquée en Russie, a annoncé ce mercredi la chaîne Sky News, se référant à la déclaration d'un responsable du ministère.
Le Foreign Office a confirmé avoir effacé le tweet remontant au 22 mars qui indiquait que les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient identifié la substance comme étant du A-234 et établi qu'elle avait été produite en Russie, précise Sky News.
British scientists say they can’t confirm source of nerve agent that poisoned #SergeiSkripal and his daughter. Boris Johnson deletes tweet. I don’t know why he bothered. No one will forget it. pic.twitter.com/HWonygHuAE
— Margaret Kimberley (@freedomrideblog) 4 апреля 2018 г.
Les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down n'ont pas été en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat de l'ex-agent double Serguei Skripal et de sa fille Ioulia au Royaume-Uni.
«Nous avons été en mesure d'identifier cette substance en tant que Novichok [A-234] et d'établir qu'il s'agissait d'un agent innervant de qualité militaire», a déclaré le chef du laboratoire Gary Aitkenhead dans une interview accordée à Sky News. Mais, a-t-il ajouté, « n'en avons pas établi la source exacte».
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations.