La «bataille» se déroule sur tous les fronts: économique avec les sanctions et les contremesures, diplomatique avec les expulsions réciproques de diplomates et la fermeture d'établissements consulaires, et militaire — on brandit comme à l'habitude la menace des «bâtons nucléaires» et d'un échange de frappes de missiles. Heureusement, pour l'instant, seulement d'entraînement et de démonstration, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Les diplomates russes avaient sept jours pour quitter le territoire américain. Et, manifestement «pour la route» et pour appuyer la position antirusse intransigeante de la Maison blanche, le jour même, le 26 mars, le sous-marin nucléaire stratégique américain USS Nebraska (SSBN 739) de classe Ohio a lancé deux missiles balistiques intercontinentaux Trident II D5.
Il s'agissait du 28e essai organisé dans le cadre du programme d'élaboration et de perfectionnement du système d'armements stratégiques de la marine américaine, et ces lancements de Trident étaient les 166e et 167e essais réussis de ce missile mis en service en 1989.
La réaction de Moscou ne s'est pas fait attendre.
Deuxièmement, selon sa méthode symétrique également à la mode, Moscou a organisé le 30 mars dernier, sur le cosmodrome de Plessetsk, un nouvel essai du missile intercontinental lourd à combustible liquide de nouvelle génération RS-28 Sarmat.
Ce dernier est censé remplacer son prédécesseur de même classe R-32M2 Voevoda mis en service dans les Forces de missiles stratégiques il y a exactement 30 ans. La production en série de missiles Sarmat devrait commencer en 2020, et l'an prochain sera opérationnel le premier régiment doté de ce système stratégique nucléaire.
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