Lauréat russe du prix Andersen: «J’aime parler d’égal à égal» aux enfants (illustrations)

© Sputnik . Igor Zarembo / Accéder à la base multimédiaLecture d'un conte aux enfants d'une école maternelle à Kaliningrad
Lecture d'un conte aux enfants d'une école maternelle à Kaliningrad - Sputnik Afrique
S'abonner
L'illustrateur russe Igor Oleynikov s'est vu décerner à la Foire du livre de jeunesse de Bologne le prestigieux prix Hans Christian Andersen, surnommé «le prix Nobel de littérature jeunesse». Une première depuis 1976.

La Princesse sur le pois, La Petite sirène, l'Intrépide petit soldat de plomb… Tout le monde connaît ces contes du grand Hans Christian Andersen dont le jour de la naissance, le 2 avril, est marqué comme la Journée internationale du livre pour enfants. Une occasion pour organiser des foires et remettre des prix dans ce domaine.

Créé par IBBY pour récompenser un auteur (depuis 1956) et un illustrateur (depuis 1966) qui ont apporté, par l'ensemble de leur œuvre, une contribution importante à la littérature de jeunes, le prix Hans Christian Andersen est souvent surnommé «le petit prix Nobel» ou «le prix Nobel de littérature jeunesse».

Cette année, dans le cadre de la Foire du livre de jeunesse de Bologne, il a été décerné au dessinateur russe Igor Oleynikov dans la catégorie «Illustration».

Une seule Soviétique a reçu à ce jour cette distinction: la dessinatrice Tatiana Mavrina en 1976.

«Oleynikov parle le prestigieux vocabulaire artistique russe, le style et la passion dans son travail. Il illustre fréquemment les maîtres russes, Pouchkine, Gogol, Trotsky, Brodsky, les accordant à l'époque et à notre sensibilité contemporaine. Ses versions des classiques sont toujours originales et surprenantes, jamais évidentes ou ennuyeuses. Il se montre également brillant avec les textes d'Andersen, Grimm, l'Ancien Testament ou encore Le Roi Lear. Bien qu'il excelle dans la forme courte, poèmes, histoires, contes traditionnels, il peut aussi créer de fabuleux livres illustrés. Son talent ne connaît pas de limites», a déclaré le jury.

Igor Oleynikov est né en 1953 et a commencé sa carrière au sein du studio d'animation Soyouzmultfilm en 1979 pour y rester jusqu'en 1990. Parallèlement, il travaillait dans le domaine de l'illustration. Ce n'est qu'en 2008 qu'il a définitivement abandonné l'animation pour se consacrer entièrement à l'illustration.

«Je suis ingénieur en construction mécanique pour l'industrie chimique d'après ma formation. Mais j'ai dessiné depuis mon enfance et je rêvais de travailler dans l'animation dès l'âge de 14 ans. Un jour mon père m'a dit de prendre tous mes dessins et d'aller aux studios d'animation Soyouzmoultfilm. Où j'ai été embauché! J'étais prêt à travailler chez eux comme balayeur, mais j'ai été accepté d'emblée dans la création de films. Ce qui était bien aux studios, c'est qu'il était facile de comprendre si on sait faire quelque chose, qu'on ait ou non un diplôme en poche», a-t-il indiqué à Rossiyskaya Gazeta.

Le talent d'Igor Oleynikov a été rapidement remarqué par de nombreux journaux et magazines. L'expérience acquise dans le dessin animé a beaucoup aidé l'illustrateur qui affirme aujourd'hui encore:

«Moi, j'ai quitté l'animation, mais elle, elle est restée en moi».

Évoquant son attitude envers les enfants pour lesquels il a dessiné, il souligne:

«J'aime leur parler d'égal à égal, sans avoir dans la tête qu'ils sont encore petits et qu'ils ne comprendront pas.»

Pour faire croire aux enfants que ce qui est écrit dans le livre et ce qu'il dessine a pu se passer réellement, Igor Oleynikov a «commencé à dessiner de manière plus réaliste».

Il a travaillé sur des dessins animés très connus en Russie, comme «Le Mystère de la troisième planète» ou «Il était une fois, un chien» et a illustré le livre «La légende de Despereaux» sur les aventures du souriceau aux longues oreilles.

Aujourd'hui, il dessine moins pour les enfants et dit être passé à l'illustration pour les grands. En 30 ans de travail, il a illustré environ 80 livres.

La Journée internationale du livre pour enfants a été créée dans le but de combattre l'analphabétisme, favoriser l'accessibilité des livres au plus grand nombre de personnes, transmettre le goût de lire aux jeunes et attirer l'attention sur les livres pour enfants.

La célébration est parrainée par l'UNESCO et l'Union internationale pour les livres de jeunesse (International Board on Books for Young People, IBBY) qui a été fondée à Zurich (Suisse) en 1953 et qui regroupe les sections nationales de plus de soixante pays. C'est d'ailleurs IBBY qui a choisi le 2 avril pour célébrer chaque année la Journée internationale du livre pour enfants.

 

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала