Benjamin Netanyahu a répondu aux accusations de Recep Tayyip Erdogan d'avoir commis une «attaque inhumaine» et d'être un «terroriste» après la mort de 16 Palestiniens vendredi dans des affrontements le long de la frontière entre Gaza et Israël.
Le Premier ministre israélien a rejeté ces accusations, déclarant que «l'armée la plus éthique du monde n'a pas de leçons de morale à recevoir de la part de celui qui bombarde des civils sans discernement depuis des années». Le dirigeant turc a alors accusé Tel Aviv d'appliquer une politique de terreur.
«Erdogan n'est pas habitué à ce qu'on lui réponde. Il doit commencer à s'y habituer. Celui qui occupe Chypre du Nord, envahit la région kurde et extermine des civils à Afrine ne peut pas nous donner de leçons sur les valeurs et la morale», a rétorqué M. Netanyahu sur Facebook dans une publication sur sa page en russe.
Vendredi, des dizaines de milliers de Palestiniens ont afflué vers la barrière qui sépare la bande de Gaza d'Israël dans le cadre de «la grande marche du retour». Cette action, censée durer six semaines, vise à réclamer le droit au retour des Palestiniens chassés de leurs terres. Les Israéliens utilisent des armes à feu contre les manifestants les plus agressifs.
L'armée turque mène depuis le 20 janvier l'opération Rameau d'olivier contre les Kurdes à Afrine, dans le nord de la Syrie. Cette région est contrôlée par les Unités de protection du peuple kurde (YPG) que la Turquie considère comme terroristes. Des unités de l'Armée syrienne libre (ASL) prennent également part à l'opération.