L'appareil de plusieurs tonnes, dont la chute était attendue avec crainte dans la plupart des pays, a finalement brûlé dans le sud du Pacifique sans aucun préjudice pour l'homme, écrit lundi le site d'information Gazeta.ru.
La chute de ses débris est passée à tel point inaperçue que cinq heures après la combustion, aucune vidéo n'est venue témoigner sur internet de leur entrée dans l'atmosphère.
De toute évidence, la région où sont retombés les débris se trouve au nord-ouest de Tahiti, précise l'astronome américain Jonathan McDowell du centre d'astrophysique Harvard-Smithsonian.
Soit un peu au nord de ce qu'on appelle le «cimetière des vaisseaux spatiaux»: une région de l'océan Pacifique fermée à la navigation maritime où chutent les débris des satellites lors de leur descente contrôlée de l'orbite. C'est ici également qu'a été noyée la fameuse station orbitale russe Mir.
La particularité de la descente actuelle était l'impossibilité de contrôler la station: les ingénieurs ne pouvaient donc pas diriger sa chute en donnant au moment opportun l'impulsion de freinage nécessaire.
Il était initialement prévu de terminer le travail de Tiangong-1 fin 2013, mais les spécialistes chinois l'ont maintenue en orbite jusqu'en 2016. Depuis, les principales nouvelles concernant la station étaient des rumeurs sur son vol incontrôlé, et surtout sur sa chute imprévisible quelque part sur la planète.
La prédiction de la date et de l'endroit où s'échouerait la station était une tâche mathématique complexe. Le fait est qu'elle dépendait d'une série de paramètres, notamment de l'épaisseur et de la densité de l'atmosphère fortement influencée par l'activité solaire.
C'est à cause de l'activité réduite du Soleil que les pronostics de descente de Tiangong-1 ont été avancés de quelques heures.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.