La justice lui reproche notamment le détournement d'une somme de 1.8 milliards de franc CFA, soit 2.7 millions d'euros, selon jeuneafrique, dans son édition du 13 décembre 2017.
Le début des ennuis judiciaires du condamné, écrit le même journal, «trouve son origine dans un audit conduit en 2015 par l'Inspection générale de l'État (IGE) dans les finances de la municipalité [de Dakar, ndlr]».
À l'époque,«les agents de l'IGE, un organisme placé sous le contrôle ''direct et exclusif '' du Président de la république, Macky Sall, s'intéressent particulièrement à une ''caisse d'avance'', réglementée par un arrêté du 31 janvier 2003, ayant pour objet de couvrir des dépenses destinées essentiellement aux ''populations nécessiteuses''», explique le quotidien.
Mais bien que des procès-verbaux, rapporte jeuneafrique, signés par le gestionnaire de la dite caisse, par le maire Khalifa Sall, ainsi que par deux autres responsables de la mairie, «attestent que les livraisons des denrées alimentaires ont été effectuées», les inspecteurs de l'IGE «ont émis de sérieux doutes sur les contreparties correspondant à ces factures de mil et de riz». Leur audit révélera «que les 30 millions de francs CFA étaient chaque mois versés directement à Khalifa Sall», précise le journal.
À titre de précision Khalifa Sall a nié les faits qui lui sont reprochés en affirmant:
«n'avoir jamais détourné le moindre denier public», en précisant que «Je suis un ordonnateur de crédits et non un comptable public, de sorte qu'il ne peut m'être demandé la production de justificatifs de dépenses», selon jeuneafrique.