Lors d'une manifestation d'envergure baptisée «Marche du retour» qui se tient ce vendredi le long de la frontière de la bande de Gaza et qui a dégénéré en violents affrontements avec les soldats israéliens, au moins 11 Palestiniens ont trouvé la mort, selon les informations communiquées par le ministère de la Santé de la bande de Gaza. De plus, plus de 600 autres Palestiniens ont été blessés.
Plus tard dans la journée, les médecins palestiniens ont fait état de plus de 14 morts et de près de 1.000 blessés palestiniens dans les affrontements.
Plus tôt dans la journée, cinq morts palestiniens avaient été signalés.
D'après les informations communiquées par la chaîne de télévision Sky News Arabia, les forces israéliennes ont eu recours vendredi à des drones afin de disperser les manifestants palestiniens. En outre, du gaz lacrymogène a été utilisé lors de la manifestation à la frontière entre la bande de Gaza et Israël.
Des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza se sont rassemblés vendredi près de la frontière avec Israël afin d'empêcher toute infiltration de soldats israéliens lors d'un rassemblement à l'occasion de la Journée de la terre, ainsi que durant la célébration de Pessah, la Pâque juive, célébrée à partir de vendredi soir.
Des manifestants ont dressé des camps de tentes à proximité de la barrière qui délimite la frontière de Gaza avec Israël pour dénoncer le blocus imposé depuis plus de dix ans par l'État hébreu et la fermeture quasi-permanente du point de passage vers l'Égypte, indique l'AFP.
Les dirigeants militaires et politiques israéliens ont prévenu à leur tour que l'armée n'hésiterait pas à donner l'ordre d'ouvrir le feu à des tireurs d'élite en cas de tentative d'infiltration de Palestiniens en territoire israélien.
Officiellement, ces six semaines de protestations sont organisées par la société civile. Mais elles sont soutenues par le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.