«Nous avons fait face à un incident dont les circonstances demande une enquête», a-t-elle déclaré.
Selon la diplomate, l'Autriche préfère maintenir ouvertes les voies et ne pas recourir à l'expulsion des diplomates, car il y a toujours d'autres possibilités diplomatiques pour répondre d'une manière adéquate à tout type de soupçon.
«Nous n'avons jamais pratiqué l'expulsion de diplomates. La diplomatie va au-delà des mémorandums réciproques. C'est un travail sur les nuances», a-t-elle souligné.
La ministre a rappelé une fois de plus que l'Autriche est prête à jouer un rôle de médiateur dans le règlement des relations entre Londres et Moscou, mais jusqu'à présent, Vienne n'a pas reçu une demande de ce type.
«Si on nous le demande, nous serons médiateurs», a conclu la diplomate.
A titre de rappel, l'Autriche ainsi que de nombreux pays ont refusé d'expulser des diplomates en lien avec l'affaire Skripal. Ensuite, Mme Kneissl a déclaré que Londres avait exercé à plusieurs reprises des pressions sur Vienne afin qu'elle participe à l'attaque diplomatique contre Moscou dans le cadre de l'affaire Skripal.
À son tour, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré aujourd'hui que Moscou ripostera de manière symétrique aux pays qui ont expulsé des diplomates russes.
Un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, Sergueï Skripal, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars dernier aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.