La diplomate a confirmé que pour la première fois l'ambassadeur britannique avait entrepris une démarche mercredi dernier avant le sommet de l'Union européenne pour obliger l'Autriche à «prendre des mesures concrètes».
«Lundi, lorsque j'étais au Kosovo, le chancelier fédéral [Sebastian Kurz, ndlr] et moi nous sommes mis d'accord sur notre position qui est connue», a-t-elle souligné.
Selon Mme Kneissl, la décision de ne pas expulser de diplomates russes, prise le même jour, n'a pas été motivée par la crainte des contre-mesures possibles de la part de la Russie.
La ministre a également noté que «dans les moments critiques, il faut maintenir ouvertes les voies» sinon cela s'avéra «préjudiciable pour les deux pays».
Le 26 mars, 16 pays de l'UE ainsi que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l'Ukraine et certains autres ont annoncé leur décision d'expulser des diplomates russes dans le cadre de l'Affaire Skripal. Le plus grand nombre de Russes a été expulsé des États-Unis, soit 48 diplomates et 12 employés de la mission de Russie auprès de l'Onu. Washington a par ailleurs ordonné la fermeture du consulat général russe à Seattle. Le nombre de diplomates expulsé dans le cadre de l'affaire Skripal avoisine désormais les 120 personnes.
Qualifiant de geste «hostile» la vague d'expulsions, Moscou a promis lundi d'y répondre en conséquence.
Un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, Sergueï Skripal, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars dernier aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.