Selon un communiqué du ministère allemand de l'Intérieur diffusé lundi, en 2017, 65.000 demandeurs d'asile ont obtenu une carte de séjour temporaire car ils ne pouvaient pas être rapatriés faute de papiers d'identité. Selon la même information, en 2016 leur nombre était de 38.000.
L'Allemagne tente d'accélérer de tels rapatriements surtout quand elle est obligée d'ajourner l'expulsion de personnes sans documents valables comme le Tunisien Anis Amri, auteur présumé du meurtre de 12 personnes en décembre 2016 à Berlin.
La politique migratoire restait au centre des négociations du mois dernier sur une nouvelle coalition parlementaire entre les conservateurs d'Angela Merkel et les sociaux-démocrates.
Le groupe Funke Mediengruppe a annoncé en se référant à un rapport du ministère de l'Intérieur que les demandeurs d'asile sans papiers d'identité étaient plus nombreux parmi les Indiens (5.743), les Pakistanais (4.943), les Afghans (3.915) et les Russes (3.288)
Selon le même rapport, la nationalité de près de 3.800 personnes n'a pas pu être identifiée. Il s'agit notamment de Palestiniens et de Kurdes.
Le commissaire européen aux migrations, Dimitris Avramopoulos, avait précédemment déclaré que l'Union européenne voudrait durcir les règles de délivrance de visas pour les demandeurs des pays qui coopèrent insuffisamment en matière de rapatriement de migrants.