La Russie a dénoncé les tirs de missiles contre la capitale de l'Arabie saoudite et plusieurs autres villes depuis le territoire du Yémen, a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un commentaire diffusé ce lundi.
«Moscou condamne fermement ce genre de frappes balistiques non sélectives qui prennent notamment pour objectif des localités et leurs habitants», souligne le document.
Le ministère a appelé une nouvelle fois à cesser les actions armées et à entamer un dialogue politique entre toutes les parties prises dans l'engrenage du conflit au Yémen.
«Il importe de mettre fin aux souffrances humanitaires des civils, où qu'ils se trouvent. Nous exhortons de nouveau les protagonistes yéménites à retourner à la table des négociations pour élaborer une vision commune de l'organisation future du pays sur la base d'un large dialogue national, d'une prise en compte réciproque des intérêts de ses principales forces politiques et de décisions appropriées de la communauté internationale», a indiqué le ministère russe.
Ansar Allah a confirmé des «frappes de grande envergure sur l'Arabie saoudite», citant parmi les cibles de l'attaque l'aéroport international du roi Khaled de Riyad, situé à 35 km au nord de la capitale, ainsi que les aéroports d'Asir et de Djizan, dans le sud-ouest du pays.
Les Houthis ont plus d'une fois tiré sur le territoire saoudien, notamment avec des missiles de type Burkan-2H. Ils ont pris plusieurs fois pour cible la capitale du royaume, mais la défense aérienne du pays a réussi à chaque fois à intercepter les missiles qui n'ont jamais fait de victimes.
Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit armé opposant d'une part les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ex-Président Ali Abdallah Saleh, tué le 4 décembre dernier, et d'autre part les forces gouvernementales et les milices populaires loyales au Président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite.