«L’utilisation pratique des groupes de lanceurs de missiles de croisière, évoqués par le général d’armée Valéri Guérassimov [le chef d'État-major des armées russe, ndlr], fera l’objet des exercices Vostok-2018», a indiqué M.Mourakhovski.
Selon l’expert militaire, ces dernières années, les groupements interarmes russes évoluent très rapidement ce qui permet de créer des groupes «capables d’arrêter notamment une agression au sol dans n’importe quel secteur stratégique».
«Nous verrons comment on peut le faire au cours des manœuvres Vostok-2018 programmées pour août-septembre. C’est un exercice stratégique d’état-major, mais il engagera obligatoirement des forces réelles, y compris pour les préparer au renforcement du groupement en Extrême-Orient en cas d’agression», a indiqué M.Mourakhovski.
«Parmi les armes capables d’accomplir cette mission, il y a les missiles de croisière Kalibr équipant des bâtiments de surface et des sous-marins, ainsi que les missiles Kh-101 utilisés par l’aviation maritime. Le 1er mars dernier, le Président russe a en outre présenté de nouveaux matériels dont des missiles de croisière et des engins sous-marins se déplaçant à une grande vitesse», a noté M.Mourakhovski.
Selon le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, les manœuvres Vostok-2018 engageront des effectifs et des matériels des régions militaires Centrale et de l’Est et la flotte du Nord, qui accompliront des missions en Extrême-Orient et en Sibérie. Ce sera le premier exercice stratégique organisé dans cette région depuis 2014. L’exercice Vostok-2014 avait engagé 155.000 militaires, 8.000 matériels, 85 navires et 650 avions et hélicoptères. Les troupes russes ont rempli plusieurs missions en Arctique dont des tirs réels de systèmes Pantsir-S et Iskander-M.