La cérémonie, à laquelle ont participé le Président du pays, le Premier ministre et des membres du gouvernement, s'est tenue samedi soir dans le sud de la Serbie, à Aleksinac, une ville gravement touchée par les bombardements de l'Otan entre avril et mai 1999.
Slika dana, Aleksinac, obeležavanje godišnjice bombardovanja.#izglave pic.twitter.com/gUjMwn9Dct
— Miroslav Miletić (@izglave) 24 марта 2018 г.
Organisée le jour où les bombardements ont commencé il y a 19 ans, la cérémonie a réuni plus de 3.000 personnes sous le slogan «Pardonnons, si nous pouvons, n'oublions pas tant que nous sommes vivants». Son lancement a été annoncé par le hurlement des sirènes d'alarme et l'extinction des lumières pour quelques minutes.
«19 ans se sont écoulés depuis ce crime, mais il n'y a ni coupables, ni condamnés. Il n'y a que des victimes. Chaque 24 mars, nous commémorons l'assassinat de notre peuple», a lancé le Président Vucic à l'assistance.
«Ici et ailleurs en Serbie, il y a eu des tués, 2.500 personnes que l'on transforme en chiffres, en erreurs statistiques, en pertes collatérales. Mais chaque fois qu'ils citeront un chiffre, nous citerons un nom», a-t-il enchaîné.
L'opération militaire a été entamée sans l'approbation du Conseil de sécurité de l'Onu, sur la base des affirmations des pays occidentaux d'après lesquelles les autorités yougoslaves se seraient livrées à des purges ethniques dans l'autonomie kosovare et y auraient déclenché une catastrophe humanitaire.