Les cellules d'un embryon ainsi que les cellules souches sont pratiquement immortelles du point de vue de la biologie, ayant la capacité de se diviser sans limites et vivre presque éternellement dans un milieu approprié. Dans le même temps, les cellules d'un adulte perdent leur capacité de se diviser suite à 40 ou 50 cycles, entrant ainsi dans la phase de vieillissement.
Ces différences sont liées au fait que chaque division de cellules amène à la réduction de la durée de leurs chromosomes, dont les bouts sont marqués par des segments répétitifs, les télomères. Lorsque la quantité de télomère devient insuffisante, la cellule arrête de participer à la vie de l'organisme ce qui, selon des chercheurs, le protège du développement du cancer.
Ainsi, les spécialiste ont étudié la structure d'une partie centrale du ferment afin de comprendre comment il interagit avec des molécules d'acide ribonucléique (ARN) et d'ADN lorsque des télomères se rallongent dans les cellules solitaires des levures.
Comme l'explique Elena Rodina, spécialiste de l'Université d'État Lomonossov de Moscou, ce processus n'a jamais lieu dans les cellules cancéreuses et embryonales, puisqu'à chaque division leurs télomères se rallongent grâce à la télomérase.
«Ces données nous rapprochent de la compréhension de la construction, du fonctionnement et de la régulation de la télomérase. Dans l'avenir, elles pourront être utilisées lors de la création de médicaments qui augmenteront l'activité de la télomérase et, donc, augmenteront la durée de vie des cellules tout en privant les cellules cancéreuses de l'immortalité», a conclu Mme Rodina.