L'occupation a duré 8 ans, 8 mois et 28 jours, en n'emportant que 4.415 vies américaines et tuant une quantité innombrable de civils irakiens, a rappelé à Sputnik le journaliste Suhaib Sheikh Ahmad Kake Mahmoud, habitant de Sulaymaniah.
«Cette invasion était accompagnée de la désorganisation de l'armée de Saddam Hussein, mais aussi d'une puissante guérilla de protestation. Il y avait des forces dans notre pays qui luttaient contre les envahisseurs américains. […] Personne en Irak ne déroulait le "tapis rouge" devant les États-Unis», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que les Américains auraient voulu instaurer en Irak une «sécurité» à l'instar de l'opération au Vietnam, mais n'avaient fait que ruiner l'économie et l'infrastructure du pays, tout en anéantissant une bonne partie du potentiel militaire irakien.
«En effet, Saddam a été exécuté, mais une menace de loin plus grave est apparue. Le résultat de l'ingérence militaire des États-Unis, c'est l'éclatement d'une guerre civile, des nettoyages religieux et ethniques, des violations des libertés et des droits de l'homme. En outre, l'activité destructrice de la nébuleuse terroriste Al-Qaïda* a connu un nouvel essor, et Daech* lui a succédé en Irak et par la suite en Syrie», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
Le 20 mars 2003, les États-Unis et la coalition anti-irakienne entamaient une opération militaire en Irak. Quinze ans après le lancement de cette campagne, ce pays se retrouve dans une situation économique désastreuse. Les observateurs constatent qu'en Irak, le peuple ne mange pas à sa faim, les salaires ne sont pratiquement pas versés et la misère est à son comble.
*Organisations terroristes interdites en Russie