Beaucoup plus en phase avec Mike Pompeo, le président américain a débarqué Rex Tillerson pour placer à la tête du Département d'État l'ex-directeur de la CIA. Quel bilan peut-on faire de l'année que Tillerson, a passée à la tête de la diplomatie américaine et quelle vision prospective peut-on dresser des conceptions diplomatiques de Mike Pompeo?
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Sébastien Cochard, conseiller au Parlement européen et ancien diplomate, salue ce changement, déclarant que Rex Tillerson n'était ni écouté par Donald Trump ni de ses fonctionnaires:
«Un progrès parce que le problème du Secrétaire Tillerson est que tout le monde savait qu'il ne représentait que lui-même, c'est-à-dire qu'il était à la fois coupé de la volonté présidentielle, le président Trump menait sa diplomatie étrangère seul […] et Tillerson par ailleurs, était coupé également de son Département. Il avait essayé au début de désigner lui-même ses assistants Secretary of State, ses adjoints, la Maison-Blanche avait en gros rejeté les noms […] Par ailleurs, les relations entre Tillerson et ses fonctionnaires étaient extrêmement mauvaises».
Affichant un bilan catastrophique selon Sébastien Cochard, l'ancien PDG d'Exxon Mobil semblait pourtant être «de facto un diplomate, il avait sillonné la planète, rencontré au plus haut niveau, y compris le président Poutine qu'il connaissait personnellement». Cette année au Département d'État a révélé ainsi un personnage paradoxal en adoptant notamment «une position beaucoup plus antirusse et beaucoup plus soucieuse de rechercher la vérité derrière le Russiangate que cela n'était attendu». Surtout, il n'a absolument pas été soutenu par la diplomatie trumpienne: «Tillerson venait quelque part, disait quelque chose et puis le lendemain le président Trump pouvait tout à fait faire l'inverse».