Malgré le fait que la prise d'otages dans le département français de l'Aude s'est déroulée durant plusieurs heures, l'application n'a pas envoyé à ses utilisateurs d'alerte de menace. De plus, alors que la prise d'otages se poursuivait, l'application affichait sur l'écran «Aucun incident en cours».
Suite à cette défaillance du logiciel, des internautes français ont fait part de leur mécontentement sur les réseaux sociaux:
#SAIP il est peut-être temps de demander le remboursement à l'éditeur, voire des dommages et intérêts…
— Laurent Lamand (@LaurentLamand) 23 mars 2018
Vivement qu'ils oublient #SAIP et qu'ils utilise la référence: broadcast #SMS via antennes relais qui couvrent la zone concernée!
— DarkRedman (@DarkRedman) 23 mars 2018
en même temps l'appli #SAIP c'est juste des gens qui ont détourné des fond public plus qu'une vrai application
— Seb Outlanders (@Maltaaroth) 23 mars 2018
Pourtant, certains utilisateurs estiment qu'il n'y avait aucune raison de faire fonctionner l'application, puisque le preneur d'otages ne représentait aucune menace pour ceux qui ne se trouvaient pas dans le supermarché:
aucun intérêt à la faire fonctionner dans ce cas. la situation était confinée dans un lieu et aucun échappatoire possible pour le preneur d'otage.
— Mouton irlandais (@MoutonIrlandais) 23 mars 2018
Ce n'est pas la première fois que l'application SAIP ne marche pas lors d'attaques terroristes. Lors de l'attaque au Carrousel du Louvre du 3 février 2017 et l'attaque de Nice, l'application SAIP n'a pas non plus envoyé de notification à ses utilisateurs.
Le ministère de l'Intérieur a conçu l'application gratuite SAIP en français et en anglais pour envoyer des notifications en cas de danger 15 minutes après une attaque. L'application explique également comment agir en cas d'alerte. Elle a été lancée le 8 juin à la veille du Championnat d'Europe de football qui s'est déroulé en France.
Ce vendredi, un individu a ouvert le feu sur un groupe de CRS à Trèbes, en blessant un, avant de se réfugier dans un supermarché Super U et d'y effectuer une prise d'otages. Selon des témoins, cités par la presse française, l'assaillant aurait crié «Allahu akbar» et aurait affirmé «Vous êtes en train de bombarder la Syrie, vous allez mourir».
Le preneur d'otages à Trèbes, qui a été qualifié de terroriste par le Président français et l'Intérieur, avait 26 ans et s'appelait Redouane Lakdim, a annoncé Gérard Collomb, ministre français de l'Intérieur. Le tueur est un Marocain connu de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI). La plaque d'immatriculation de son véhicule a permis d'établir son identité.
D'après le parquet, le preneur d'otages s'est revendiqué comme étant de Daech* et la section antiterroriste s'est saisie de l'affaire.
L'organisation terroriste Daech* a revendiqué les attaques, annonce Reuters.
*Daech, organisation terroriste interdite en Russie.