Financement libyen: ce que Nicolas Sarkozy a répondu aux juges pour se défendre

© AFP 2024 CHARLY TRIBALLEAUNicolas Sarkozy
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Mis en examen dans l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy a dénoncé ce jeudi une «calomnie» et l'absence de «preuve matérielle».

L'ex-Président de la République se met sur la défensive. Présenté ce jeudi devant les juges, Nicolas Sarkozy a dit être «accusé sans aucune preuve matérielle» par les déclarations de Mouammar Kadhafi et de ses proches, selon sa déclaration aux magistrats, publiée jeudi sur le site internet du Figaro.

L'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine l'accuse également sans preuves, dit-il aussi, soulignant qu'«il est avéré à de multiples reprises qu'il a touché de l'argent de l'État libyen». «À propos de M. Takieddine, je voudrais vous rappeler qu'il ne justifie durant cette période 2005-2011 d'aucun rendez-vous avec moi», ajoute l'ancien président de la République.

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«Les faits dont on me suspecte sont graves, j'en ai conscience. Mais si comme je ne cesse de le proclamer avec la plus totale constance et la plus grande énergie, si c'est une manipulation du dictateur Kadhafi ou de sa bande, ou de de ses affidés, dont Takieddine fait à l'évidence partie, alors je demande aux magistrats que vous êtes de mesurer la profondeur, la gravité, la violence de l'injustice qui me serait faite», a également déclaré l'ancien Président.

Saïf al-Islam, le deuxième fils du défunt leader libyen Mouammar Kadhafi s'est dit être témoin de la livraison de la première tranche d'argent à Claude Guéant, directeur de campagne de Nicolas Sarkozy à Tripoli et a annoncé être prêt à témoigner contre l'ex-Président.

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Nicolas Sarkozy a été placé le 20 mars en garde à vue dans les locaux de l'office anticorruption (Oclciff) à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans le cadre de l'enquête sur le financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. C'était la première fois que l'ancien chef de l'État était entendu dans le cadre de cette affaire depuis l'ouverture d'une information judiciaire en avril 2013.

L'ex-Président français, qui a quitté le pouvoir en mai 2012, a toujours formellement démenti les faits allégués, notamment par le franco-libanais Ziad Takieddine.

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