Malgré son objectif annoncé d'«aider les lecteurs à poser de bonnes questions plutôt que de croire qu'ils ont les réponses», la rédaction propose aux écoliers un tableau finalisé qui représente le Président russe soit comme «le leadeur le plus dangereux depuis Hitler» soit comme une personnalité bouffie d'orgueil qui attaque ses voisins par faiblesse.
Ainsi l'article accuse la Russie d'avoir abattu le vol MH17 au-dessus de l'Ukraine, de mener une «guerre éclair numérique» contre l'Europe et d'avoir ordonné l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille à Salisbury.
L'article omet un contexte crucial concernant toutes ces accusations et affirme tout simplement que «Poutine se contente de sourire et de tout nier». Il affirme également que Poutine «repose sur des stocks d'armes chimiques». Évidemment, les auteurs sont persuadés que les enfants ne vont pas vérifier ces déclarations, sinon ils découvriraient que la Russie a détruit tous ses stocks l'année dernière.
Ces déclarations sont illustrées par une image non moins terrifiante: Poutine avec le reflet d'une explosion nucléaire dans ses lunettes. Bref, l'article propose un bon exemple de ce que le chroniqueur irlandais Bryan MacDonald a qualifié en 2015 d'une «Russophrénie» qui consiste, selon lui, dans la conviction que la Russie est à la fois sur le point de s'effondrer et de prendre le dessus sur le monde entier.