Quant à la somme que le Liban voudrait recevoir à l'issue de la conférence de Paris, son montant exact reste inconnu, a avoué dans un entretien accordé à Sputnik Raëd Khoury, ajoutant que le principal objectif du gouvernement consiste à obtenir des prêts avec des bas taux d'intérêt.
«Quoi qu'il en soit, à l'étape initiale, pour la réalisation des projets déjà établis, il nous faut environ dix milliards de dollars. Une partie des fonds doit provenir de prêts subventionnés, l'autre du secteur privé sous formes d'investissements», a indiqué le ministre.
La communauté internationale, notamment la Banque mondiale, insiste sur la condition sine qua non que les investissements et les financements des projets se fassent en faveur du développement du Liban, afin de pouvoir superviser le déficit, la croissance économique, l'augmentation des impôts perçus avec un maximum de transparence.
«Nous avons préparé des projets dans les domaines des investissements, des télécommunications, de l'électricité, de l'approvisionnement en eau, de la santé et des transports», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Le gouvernement libanais a approuvé mercredi la feuille de route du pays pour la conférence CEDRE lors d'une réunion du Conseil des ministres sous la présidence du chef de l'État Michel Aoun.
Outre CEDRE, les partenaires internationaux du Liban ont prévu de se réunir à Bruxelles le 25 avril, pour une conférence dédiée à la prise en charge des réfugiés sur le territoire libanais. Sur ce sujet, le Président Aoun a insisté sur les répercussions financières, économiques, sociales, sanitaires et sécuritaires de la présence de plus d'un million de réfugiés syriens sur le territoire libanais, ainsi que sur la nécessité d'œuvrer à leur retour vers les zones sûres en Syrie sans attendre une solution politique au conflit.