«Ici, la logique élémentaire suggère seulement deux options possibles: ou les autorités britanniques ne sont pas en mesure de protéger leur territoire contre ce type d'attaque terroriste, ou ce sont elles-mêmes qui directement ou indirectement, je n'accuse personne, ont mis en scène l'attaque contre une citoyenne russe [Ioulia Skripal, la fille de l’ex-espion russe Sergueï Skripal]. Il n’y pas d’autres variantes», a-t-il déclaré.
Il a également noté que Londres n'avait encore présenté à la Russie aucun rapport concernant cette affaire.
«Nous attendons de Londres et de l'OIAC [Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, ndlr.] un rapport officiel détaillé sur tout ce qui se passe dans le cadre de l’affaire de Skripal», a-t-il souligné.
Les accusations d'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia ont été portées contre Moscou par Londres il y a une semaine. La Première ministre britannique Theresa May a affirmé que Moscou était impliqué dans cette affaire, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Moscou a qualifié ces accusations gratuites de «cirque» avant d'expulser à son tour 23 diplomates britanniques.
Sergueï Skripal, un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, ainsi que sa fille ont été retrouvés inconscients le 4 mars 2018 aux abords d'un centre commercial de Salisbury, au Royaume-Uni. Recruté comme agent double par les services britanniques en 1995 et condamné en Russie à 13 ans de prison pour trahison, M.Skripal a obtenu l'asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d'agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis.