Tout de suite après leur invasion de l'Irak, les États-Unis se sont mis à soutenir différents groupes de radicaux, a déclaré à Sputnik Ali El Sami, membre de l'Union des jeunesses irakiennes venu en Turquie afin de participer à une rencontre internationale de jeunes anti-impérialistes.
«Leur tactique est très simple et consiste notamment à soutenir, d'une part, les djihadistes et, de l'autre, à vendre des armes aux autorités irakiennes pour, prétendent-ils, combattre les terroristes», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter qu'il ne s'agissait même pas pour l'Amérique d'aider un pays quelconque.
«Dans chaque pays qui se dresse sur la route des États-Unis, des menaces terroristes ne manquent pas de surgir, menaces créées d'ailleurs par les Américains eux-mêmes», a relevé le militant.
Il a exprimé une vive préoccupation au sujet de l'avenir de l'Irak.
«Les gouvernements qui viennent au pouvoir en Irak ne remportent les élections que grâce au soutien des États-Unis. L'arrêt total de l'influence américaine en Irak est une condition sine qua non à la résolution des problèmes du pays», a estimé M.El Sami.
Un autre interlocuteur de Sputnik, Sayyidi Mohamad, leader de l'organisation chiite Es Selam, a parlé de l'actuelle situation désastreuse en Irak.
«L'occupation américaine a tourné en une vraie catastrophe pour l'Irak. La plupart de sa population a quitté le pays pour se réfugier ailleurs. Plusieurs organisations et partis religieux apparus à ce moment-là auraient dû agir dans l'intérêt du peuple irakien, mais tel n'a pas été le cas. C'est qu'à la tête de ces structures ont été placées des personnes soutenues par les États-Unis, ce qui est devenu une sorte de poursuite de l'occupation américaine», a constaté l'Irakien.
Selon ce dernier, le peuple d'Irak ne mange pas à sa faim, les salaires ne sont pratiquement pas versés et la misère est à son comble.
«La liberté d'expression n'existe pas, alors que les radicaux contrôlent tout», a résumé M.Mohamad, soulignant que l'Irak avait besoin d'une aide très importante.
Le 20 mars 2003, les États-Unis et la coalition anti-irakienne entamaient une opération militaire en Irak.