La déléguée russe aux droits de l'homme Tatiana Moskalkova s'est adressée au Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'Onu, à l'OSCE, au Conseil de l'Europe, à l'Office for Democratic Institutions and Human Rights (ODIHR) et à l'Alliance mondiale des médiateurs pour dénoncer le fait que les forces de l'ordres ukrainiennes avaient empêché les citoyens russes se trouvant en Ukraine de se prononcer à l'élection présidentielle.
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«J'ai fait appel au Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'Onu, à l'OSCE, au Conseil de l'Europe, à l'Office for Democratic Institutions and Human Rights (ODIHR) et à l'Alliance mondiale des médiateurs afin de susciter une quelconque réaction. Parce qu'une telle violation flagrante des droits n'est pas simplement une limitation du droit de vote, elle s'oppose totalement à ce droit. Cela doit trouver une réponse dans les cœurs de la communauté internationale», a-t-elle déclaré.
Dimanche, des agents de police ukrainiens et des représentants de la garde nationale d'Ukraine ont bloqué l'accès au consulat de Russie à Lvov où se trouvait l'un des bureaux de vote, empêchant ainsi les électeurs russe de se rendre aux urnes. À Kiev, l'accès à l'ambassade de Russie n'était autorisé qu'aux personnes munies de passeports diplomatiques.
Kiev explique son interdiction par l'organisation du scrutin en Crimée. Cette république a adhéré à la Russie en mars 2014 suite à un référendum après un coup d'État en Ukraine, mais Kiev considère toujours la péninsule comme une partie de son territoire.
Selon Moscou, les mesures prises par Kiev sont contraires à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires ainsi qu'au droit international, notamment à la Convention de 1950 de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales.