«Laissez-les vous traiter de racistes, portez-le comme une marque d'honneur». L'ancien mentor de Donald Trump, Steve Bannon s'est rendu au congrès de refondation du Front national, qui se tenait le 10 mars à Lille, pour y prononcer un discours très offensif. La venue du tenant de l'Alt —right aux États-Unis et surtout la réussite des populismes en Europe peuvent-elles remobiliser l'électorat frontiste?
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«On enterre un peu trop vite le Front national et Marine Le Pen» selon Michel Taube. Le directeur du site d'information Opinion Internationale et auteur de Pourquoi, malgré tout, il ne faut pas voter Le Pen estime que le FN n'est pas à terre et rappelle son capital de onze millions d'électeurs obtenus lors du deuxième tour de l'élection présidentielle de 2017: «la venue de M. Bannon au congrès du Front national à Lille est une preuve de ce que le Front national est effectivement beaucoup plus fort et puissant et influent que les grands médias ne le laissent croire». L'éditeur engagé se montre assez virulent envers les nombreuses formes de populismes en Europe, car c'est «vendre des sornettes et de réveiller des passions et des oppositions auprès du peuple».