Dans une interview à Valeurs actuelles à l'occasion de la sortie son nouveau livre de citations et d'aphorismes, Répliques et piques, paru récemment aux Éditions de l'Archipel, Brigitte Bardot s'est montrée venimeuse dans sa vision d'un large éventail de problèmes s'étendant de l'état de la France jusqu'à l'état de sa culture et de son cinéma en passant par l'UE et l'islamisme.
Voilà quelques citations dont la franchise et la sagesse sont frappantes.
Brigitte Bardot se dit déprimée et désespérée de l'état actuel de son pays.
«J'ai été élevée dans l'honneur, le patriotisme, l'amour et le respect de mon pays. Quand je vois ce qu'il est devenu, je suis assez désespérée. Quand je constate ce qu'ils ont fait d'un pays dont la richesse intellectuelle, la qualité du langage, de l'écriture, la primauté en matière d'architecture, de mode, d'élégance, de patrimoine rayonnaient dans le monde entier, ça me déprime. Comme disait mon grand-père, il y a de quoi se les prendre et se les mordre!»
Et d'en attribuer la faute à la gauche, qui selon elle, déteste tout ce qui sort un peu de l'ordinaire.
Les islamistes, ils la révoltent également, à tel point qu'elle ne peut plus les voir.
«Que pratiquement partout en France on voit des burqas, c'est inadmissible. Qu'ils se conduisent comme ils veulent dans leurs pays d'origine, mais qu'ils ne nous imposent pas des coutumes, des pratiques, des discriminations d'un autre âge: la France, ce n'est pas ça.»
«Je ne me suis pas battue contre l'Algérie française pour accepter une France algérienne. Je ne touche pas à la culture, à l'identité et aux coutumes des autres. Qu'on ne touche pas aux miennes», a-t-elle poursuivi.
«Il n'y a plus que des barbus et des actrices aux cheveux gras, qui se font violer dans les coins et qui trouvent des excuses à leurs agresseurs. Il n'y a qu'à regarder la cérémonie des César où de gentils zombies remercient papa-maman, leur concierge et leur chauffeur de taxi, tout en lançant l'incontournable appel à la fraternité humaine et à l'antiracisme.»
Brigitte Bardot est non moins catégorique dans son idée de l'Union européenne.
«Il faut en sortir. Bruxelles nous casse les burnes», a-t-elle martelé.
Sur ce fond bien sombre, elle a cependant trouvé de quoi se réjouir, citant notamment les personnalités politiques qu'elle apprécie.
«Marine Le Pen, je l'aime beaucoup et depuis longtemps; mais aussi François Fillon. Je trouve que c'est un type bien; j'ai été horrifiée par ce lynchage judiciaire et médiatique. Ce type a du courage et j'ai, comme vous le savez, beaucoup de respect pour cette vertu.»