«Ma nouvelle stratégie nationale pour l'espace implique que des opérations pourront être menées dans l'espace, tout comme elles le sont déjà sur terre, dans les airs et en mer. Nous pourrions même avoir des forces spatiales», a déclaré Trump devant des représentants du corps d'infanterie de marine américain à San Diego cité par le site d'information Gazeta.ru.
Cependant, les analystes américains avertissent qu'il ne faut pas s'attendre à voir apparaître en orbite circumterrestre un «Battlestar Galactica» doté d'une arme laser. Les capacités opérationnelles réelles de la future armée américaine seront certainement bien plus modestes.
Mais les partisans de la militarisation de l'espace sont bien plus nombreux aux États-Unis.
«L'objectif final de la création des forces spatiales ne consiste pas du tout à renforcer les capacités de renseignement et les opérations cybernétiques. Dans un avenir proche, les Américains entrevoient une lutte armée contre les vaisseaux spatiaux d'un éventuel ennemi», explique l'expert Konstantin Makienko.
Les analystes américains sont unanimes: les USA dépendent déjà en grande partie de l'espace. De plus, cette dépendance grandit d'année en année, ce qui entraîne une vulnérabilité des USA à travers l'espace circumterrestre.
Par exemple, la mise hors service ou la destruction du système GPS pourrait, en plus d'influencer le cours et l'issue d'un affrontement, entraîner un chaos total sur des continents entiers avec la déconnexion des téléphones portables ou encore l'arrêt des systèmes de distribution d'énergie et d'une grande partie du réseau financier mondial — distributeurs bancaires et commerciaux y compris.
Ainsi, l'objectif primordial pour les futures escadres des avions spatiaux américains serait de vaincre les groupes orbitaux des ennemis américains. Dans les guerres du futur, la domination dans l'espace signifierait également une victoire au sol, affirment les spécialistes.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.