La Russie a-t-elle le droit de connaître la vérité sur l’empoisonnement de Skripal?

© REUTERS / Henry NichollsLa Russie a-t-elle le droit de connaître la vérité sur la mort de Skripal?
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La Russie a le droit d’accéder aux échantillons de la substance chimique utilisée pour empoisonner l’ex-espion russe Sergueï Skripal, d’autant plus que le gouvernement britannique a par le passé «délibérément fabriqué un faux dossier pour l'intervention au Moyen-Orient», dit à Sputnik l’universitaire Tara McCormack.

Alors que Londres refuse de remettre à Moscou des échantillons de la substance chimique utilisée pour empoisonner l'ex-espion russe Sergueï Skripal, la partie russe a toutefois le droit d'y accéder, estime dans une interview à Sputnik Tara McCormack, chargée de cours en politique et relations internationales à l'Université de Leicester.

«Le ministre russe des Affaires étrangères, M. Lavrov, a eu parfaitement raison lorsqu'il a demandé l'envoie d'échantillons en vertu du traité sur les armes chimiques. Il devrait y avoir une enquête conjointe et des échantillons quelconques devraient être envoyés au pays, ce qui, naturellement, n'a pas été fait», a —t-elle dit.

Mme McCormack est notamment étonnée que «personne n'en parle dans la politique britannique ou dans les médias» alors que le thème le plus discuté devient le fait de «blâmer la Russie» à l'aide de «propos absolument absurdes de la part du gouvernement britannique».

«Je dirais que toute la campagne a été absolument déshonorante et qu'elle a continué cette diabolisation de la Russie, la dépeignant comme un État voyou. Cependant, la chose la plus inquiétante pour la Grande-Bretagne, c'est que nous savons que notre gouvernement a délibérément fabriqué un faux dossier pour l'intervention au Moyen-Orient, et je pense que la situation est encore pire à l'heure actuelle, il n'y a aucun commentaire critique du tout», a-t-elle conclu.

Plus tôt, il a été communiqué que malgré de multiples demandes de Moscou, le Royaume-Uni ne lui transmettra pas d'échantillons de la substance utilisée pour l'empoisonnement de Sergueï Skripal, et de sa fille.

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Le 11 mars, la Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d'implication dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations. Qualifiant l'affaire de «provocation», la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté estimé que les propos de la Première ministre britannique étaient un «cirque en plein parlement».

Mercredi, elle a expulsé 23 diplomates russes du pays et a suspendu tous les contacts bilatéraux de haut niveau avec la Russie.

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