Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, réfugié dans l'ambassade de l'Équateur à Londres, a commenté l'expulsion de 23 diplomates russes du Royaume-Uni à la suite de l'empoisonnement de l'ancien agent secret russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia.
«Malheureusement, la déclaration publique de Theresa May était compétemment prévisible. La tentative échouée d'expulser l'ambassadeur russe peut être considérée comme une faiblesse, un manque d'assurance de la culpabilité du Kremlin où la preuve que le FCO (bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth) considère l'ambassadeur russe comme étant très utile pour les intérêts britannique», a ajouté le fondateur de Wikileaks.
The publicly stated response by May is unfortunately entirely predictable. The failure to expel the Russian ambassador can only be seen as weakness, a lack of confidence as to Kremlin culpability, or a FCO view that the Russian ambassador is unusually helpful to UK interests.
— Julian Assange ⌛ (@JulianAssange) 14 марта 2018 г.
«Theresa May est dans une situation difficile. Si c'est le Kremlin qui a organisé l'empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal avec un agent neurotoxique, il est très probable que cela a été fait dans le but de provoquer une réponse du Royaume-Uni montrant que ces actes de la Russie ont atteint un point de non-retour. Seule une réponse très créative peut permettre d'éviter ce genre de piège», a écrit M.Assange sur sa page Twitter.
Theresa May is in a difficult position. If the Kremlin was knowingly behind the claimed nerve agent attack on Sergei and Yulia Skripal then it is likely designed to provoke a UK response with Russian moves already gamed out. Only a highly creative response can avoid such a trap.
— Julian Assange ⌛ (@JulianAssange) 14 марта 2018 г.
Auparavant, la Première ministre britannique Theresa May, en s'adressant au Parlement du pays, a fait part de son intention d'expulser 23 diplomates russes sur fond de l'affaire Skripal.
Moscou, à son tour, se montre déterminé à prendre des mesures de rétorsions. Ces dernières seront décidées par Poutine dans les plus brefs délais et «répondront aux intérêts de la Russie».
Le 4 mars, Sergueï Skripal, ancien agent du renseignement russe, et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. D'après les autorités britanniques, ils ont été empoisonnés par un agent neurotoxique produit en Russie.
Libéré en 2010 dans le cadre d'un échange qui avait permis à Moscou de rapatrier d'Amérique du Nord 10 agents dormants contre sa libération et celle de trois autres Russes reconnus coupables d'espionnage au profit de Washington, M.Skripal vivait depuis en Angleterre.