Toutes ces attaques auraient pu être organisées par des sympathisants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, organisation considérée comme terroriste en Turquie). Depuis le lancement de l'opération Rameau d'olivier à Afrine, au moins 35 attaques ont été perpétrées contre des mosquées et établissements turcs, a rappelé à Sputnik Mustafa Yeneroglu, membre de la délégation turque à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE).
«Par ailleurs, les Turcs d'Allemagne sont régulièrement agressés dans des aéroports, des gares et d'autres lieux publics», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que des attaques similaires étaient également commises en Belgique, aux Pays-Bas, en Autriche et en France.
«Ces attaques ont été organisées par des organisations locales en lien avec le PKK. […] Toutes ces structures ne sont interdites que sur le papier», a constaté le parlementaire.
Selon lui, le gouvernement allemand ne remplit tout simplement pas son devoir consistant notamment à garantir la sécurité de la population.
«Les autorités allemandes ne font rien pour couper court aux agissements des structures bien connues du PKK dans le pays», a estimé M.Yeneroglu.
Et de prévenir que cela pourrait se répercuter très sérieusement sur les relations turco-allemandes.
«L'opinion turque est fort préoccupé par cette situation», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Dimanche, la Turquie a appelé les autorités allemandes à appliquer une politique de «tolérance zéro» envers ceux qui sont derrière les incendies. À Ankara, lundi, l'ambassadeur allemand a été convoqué par le ministère turc des Affaires étrangères à propos de ces attaques. En trois jours, deux mosquées, à Berlin et dans le sud de l'Allemagne, les locaux d'une association germano-turque dans l'ouest et un magasin de légumes tenu par un Turc dans le nord ont fait l'objet d'incendies.