Cela fait longtemps que les rumeurs circulaient à Washington sur l'éventuel remplacement de Rex Tillerson par le directeur de la CIA Mike Pompeo au poste de secrétaire d'État. En effet, Trump et Tillerson nourrissaient de plus en plus de différends.
Donald Trump a justement expliqué le départ de Rex Tillerson par cette divergence de positions.
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, n'a pas manqué de le rappeler sur Facebook. «Novembre 2017: le président Trump dément l'éventuel remplacement du secrétaire d'État Tillerson par le chef de la CIA Pompeo. Mars 2018: le président Trump confirme que Pompeo occupera le poste de secrétaire d'État à la place de Tillerson».
Contrairement à Tillerson, qui n'avait jamais travaillé dans le service public, Pompeo est arrivé en politique en 2010 et a été élu au Congrès américain pour le parti républicain.
Membre de la commission de la chambre des représentants pour le renseignement, il faisait partie de la commission du Congrès qui a enquêté sur les événements dans la ville libyenne de Benghazi où, le 11 septembre 2012, un ambassadeur américain a été tué par des islamistes radicaux.
Mike Pompeo est connu pour sa position conservatrice assez ferme et est lié au Tea Party, un groupe politique informel au sein du parti républicain. Il était également membre de la NRA — National Rifle Association.
L'approche intransigeante de la politique internationale adoptée par Mike Pompeo pourrait significativement influencer le département d'État dans sa vision des problèmes mondiaux. Contrairement à Rex Tillerson qui prônait un dialogue avec Moscou, même limité, Mike Pompeo pourrait adopter une position plus ferme. Congressiste, il avait déclaré que pour montrer son soutien à l'Ukraine il fallait «changer les calculs de Poutine et augmenter les risques pour la Russie de déplacer des troupes vers Kiev».
Toutefois, l'arrivée de Pompeo au poste de secrétaire d'État ne devrait pas sérieusement aggraver les relations entre les deux pays, qui sont déjà au plus bas.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.