La guerre contre le terrorisme, ennemi commun pour tous les Irakiens, a uni les gens et toutes les chances sont aujourd'hui réunies pour surmonter les divergences entre les différentes communautés, les partis et les tendances religieuses, a indiqué l'ambassadeur d'Irak en Égypte Habib al Sadr dans un entretien accordé à Sputnik.
«La victoire militaire [sur les terroristes, ndlr] doit s'accompagner d'une victoire politique qui repose sur des programmes nationaux et la coopération entre différentes institutions. […] Le gouvernement irakien prend ses décisions en toute indépendance et personne ne peut lui dicter quoi que ce soit», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que les Arabes devaient se rendre compte des tentatives incessantes pour les diviser.
«Il s'agissait tout d'abord des accords Sykes-Picot qui prévoyaient le partage du Proche-Orient, en déclenchant toute une chaîne de conflits multiples liés à la contestation des frontières. […] Daech* n'est qu'un épisode de la longue série noire destinée à diviser la région», a rappelé le diplomate.
Selon ce dernier, on ne peut en finir avec ce phénomène que par un dialogue qui fasse comprendre à tout le monde qui se tient derrière tout cela.
À cette occasion, il a évoqué la situation en Syrie que le terrorisme s'appliquait à transformer en foyer d'idées extrémistes à propager sur l'ensemble du continent africain.
«Les forces économiques de la Libye sont épuisées. […] Aussi, les voisins de la Libye et tous les pays arabes et musulmans doivent-ils aider les forces politiques essentielles de ce pays à nouer un dialogue constructif entre ses leaders actuels, sinon la sécurité de toute notre région serait en péril», a averti l'interlocuteur de Sputnik.
*Daech est une organisation terroriste interdite en Russie.