Rumeurs de piratage et crypto-descente
Le portail CoinDesk a signalé le 7 mars au soir un plongeon du bitcoin sous la barre des 10.000 dollars, jusqu'à 9.400. Sa légère remontée a précédé une nouvelle chute le lendemain. Des utilisateurs de la bourse Binance ont fait part de leurs soupçons concernant son possible piratage. La bourse a confirmé par la suite qu'une partie de ses utilisateurs avaient effectivement été la cible d'une tentative de filoutage.
Le portail n'a pourtant pas été piraté et tous les actifs des clients sont en sécurité, selon des représentants de la Binance.
Risque d'enquête sur la structure de ventes
Concrètement, la SEC avait publié la veille des demandes adressées à des sociétés technologiques et des experts en devises numériques pour obtenir des informations sur la structure de ventes et de préventes dans le cadre de l'Initial coin offering (méthode de levée de fonds, ICO), a indiqué The Wall Street Journal se référant à des sources informées.
Fraude et devises-novices
Au mois de février, le cours du bitcoin avait connu plusieurs mouvements haussiers et baissiers. Parmi les facteurs qui avaient déclenché sa chute, on peut citer les accusations de fraude portées contre la bourse BitFunder. Selon la SEC, la plateforme d'échange en question avait vendu en 2013 des actions numériques non enregistrées d'un certain nombre de sociétés liées aux cryptomonnaies. Le fondateur de BitFunder, Jon Montroll, accusé de faux témoignages sur les activités de la bourse, avait été arrêté.
Renforcement des contrôles et limitations
Le contrôle renforcé des cryptodevises par les banques et toujours plus de nouvelles restrictions imposées ne permettent pas au cours du bitcoin de rester stable. Les 5 et 6 février, il s'échangeait à moins de 6.000 dollars, selon les données de CoinMarketCap et Bitfinex. Cet effondrement s'est produit dans le contexte de nouvelles portant sur le durcissement des conditions de vente des cryptomonnaies à travers le monde. Précisément, la Corée du Sud a décidé de mettre un terme à l'achat et la vente anonymes, forçant les traders à s'identifier.
Les autorités indiennes souhaitaient pour leur part introduire des mesures pour classer les cryptomonnaies comme illégales.
Facteurs de hausse: allégement des limitations
Si l'effet des nouvelles négatives est clair, voici quelques événements qui expliquent la hausse du cours le bitcoin. Le 5 mars, la devise a pu rebondir pour atteindre et dépasser les 11.500 dollars, tandis que les investisseurs constataient un flux d'informations contradictoires en provenance d'Allemagne et des États-Unis. En Allemagne, la cryptomonnaie a été reconnue comme moyen de paiement et l'administration allemande a publié sa décision de ne pas soumettre à imposition les achats réglés avec des bitcoins et d'autres cryptomonnaies. Parallèlement, les États-Unis annonçaient l'ouverture de l'enquête sur l'ICO, nouvelle moins positive pour le cryptomarché.
Le 20 février, le cours du bitcoin a dépassé le 11.000 dollars, les experts constatant l'absence de facteurs négatifs et les nouvelles positives en provenance de Corée du Sud, qui a assuré qu'elle n'avait finalement pas l'intention de déclarer les cryptomonnaies hors-la-loi.
Début février, le bitcoin se remettait après une chute à la suite des discussions au sein du Comité sénatorial des banques des États-Unis. Le chef de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) J. Christopher Giancarlo et le président de la SEC Jay Clayton ont notamment parlé de la nécessité de protéger les utilisateurs de cryptomonnaies, tout en soulignant qu'un contrôle strict du marché des cryptomonnaies n'est pas obligatoirement une condition la sécurité.
Globalement, tout événement dans le domaine semble pouvoir secouer le marché numérique encore juvénile. Il faut donc faire preuve de vigilance pour établir et systématiser quels événements entraînent quelles conséquences.