Une étude majeure réalisée par des chercheurs de l'Université d'Otago (Nouvelle-Zélande) a mis en évidence un nouveau facteur dangereux dans le réchauffement climatique: l'épuisement de l'oxygène, relate le site Phys.org.
Les chercheurs ont appliqué un nouvel outil révolutionnaire pour examiner comment les océans ont réagi face à ce changement climatique dans le passé. Le modèle qu'ils ont élaboré a permis à l'équipe de calculer les quantités de carbone injectées dans l'atmosphère pour déclencher chacune des deux phases de l'événement anoxique océanique (épisode de forte réduction de la concentration en dioxygène à très grande échelle dans les océans, enregistré de façon récurrente dans les sédiments au cours de l'histoire géologique de la Terre).
Les scientifiques ont utilisé une nouvelle technique, qui mesure les isotopes d'uranium naturels des sédiments anciens, ce qui pourrait servir à estimer la teneur en oxygène des océans. Ils ont appliqué cette technique aux sédiments géologiques qui étaient autrefois déposés dans l'océan et qui sont aujourd'hui préservés sur les falaises blanches du sud de l'Angleterre, ainsi qu'en Italie.
Des zones de désoxygénation des océans, connues sous le nom de «zones mortes», se trouvent actuellement dans plusieurs océans, notamment dans les parties orientales des océans Pacifique, Atlantique et Indien. Les «zones mortes» se produisent parce que l'oxygène a du mal à se dissoudre dans l'eau lorsque les océans sont chauds, et que la décomposition du matériel biologique nécessite plus d'oxygène. Dans ces zones, il y a de grandes quantités de nutriments, ce qui crée de grandes quantités de matière organique, et donc davantage d'oxygène est utilisé.
Le nombre de ces «zones mortes» serait de plus de 400 depuis ces dernières années, selon des chercheurs.