Duterte aurait besoin d’un «examen psychiatrique», selon un haut fonctionnaire de l’Onu

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Le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme a estimé vendredi que le Président philippin Rodrigo Duterte, qui a lancé des accusations de terrorisme contre un rapporteur des Nations unies, avait besoin d'un «examen psychiatrique».

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a proposé au Président philippin Rodrigo Duterte de subir un examen psychiatrique suite aux accusations de terrorisme contre le rapporteur de l'Onu sur les droits des peuples autochtones, Victoria Tauli-Corpuz.

«Il faut croire que le Président des Philippines a besoin de se soumettre à un examen psychiatrique. Ces attaques ne peuvent pas rester sans réponse», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse vendredi.

En février dernier, Mme Tauli-Corpuz a été portée sur une liste de 600 personnes accusées de terrorisme et d'appartenance présumée à la Nouvelle armée populaire et au Parti communiste des Philippines. La liste ayant été remise à un tribunal de Manille.

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Depuis son arrivée à la tête du pays en 2016 Rodrigo Duterte a lancé une vaste campagne antidrogue qui lui vaut de virulentes critiques. Depuis que l'homme fort a pris ses fonctions fin juin 2016, la police philippine a abattu environ 2.700 personnes dans le cadre de la «lutte contre la drogue» lancée par le nouveau Président. Dans le même temps, plus de 1.800 autres personnes ont été tuées par des inconnus et quelque 5.700 morts violentes supplémentaires font actuellement l'objet d'investigations, selon des données policières.

L'opinion mondiale a fustigé à maintes reprises les méthodes de lutte contre le trafic de drogue aux Philippines. Les experts de l'Onu en matière de droits de l'Homme les ont condamnées et ont appelé les autorités philippines à renoncer aux exécutions des personnes soupçonnées sans une enquête judiciaire à part entière.

Rodrigo Duterte avait déclaré précédemment que le pays pouvait sortir de l'Onu en réponse à sa critique des meurtres toujours plus fréquents au cours des raids policiers dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. 

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