Intervenant pendant les audiences du Comité des forces armées du Sénat américain, le sous-secrétaire à la Défense, John Rood, a encore une fois réitéré le mantra de Washington selon lequel les systèmes de défense antimissile américains n'ont jamais eu pour objectif de neutraliser l'arsenal nucléaire stratégique russe ou le système chinois.
Répondant aux sénateurs qui voulaient savoir si le système ABM était capable de neutraliser les nouvelles armes russes évoquées par Vladimir Poutine, le militaire a signalé que le système avait une autre vocation.
«Cela n'a pas été notre but et les capacités développées ne nous permettent pas de le faire», a-t-il noté.
Dans son message à l'Assemblée fédérale de la semaine dernière, le Président russe a révélé des systèmes d'armes russes dernier cri. Il a annoncé que les forces nucléaires stratégiques ont été dotées de 80 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux, de 102 missiles balistiques embarqués par des sous-marins et de trois sous-marins stratégiques de classe Boreï. Vladimir Poutine a ajouté que la Russie avait commencé le développement d'armes stratégiques n'utilisant pas une trajectoire balistique, et donc invulnérables aux systèmes de défense antimissile. Pendant son intervention, il a montré des vidéos des tests d'un système stratégique équipé d'un bloc supersonique ailé, ainsi que d'un missile doté d'une installation nucléaire miniaturisée et des systèmes de missiles Sarmat capables de neutraliser la défense antiaérienne.