Tandis que tout le monde félicite la gent féminine en ce jour printanier, Kouyate Oumou, enseignante chercheuse en anthropologie sociale et ethnologie à Paris, rappelle l'importance de la fête pour le monde entier et pour le continent africain en particulier. Pour elle, ce jour est en premier lieu un rappel du fait que la femme ne doit pas être considérée «comme un être inférieur» et la compréhension de ce simple constat ouvrira la voie à des changements positifs.
«Ce qu'un homme peut faire, une femme peut le faire. Et qu'elle se dise qu'elle n'est pas à la merci des hommes», a-t-elle déclaré.
Le combat que les femmes mènent jour après jour pour s'affirmer dans les sphères dévolues aux hommes «n'est pas un combat perdu», a-t-elle insisté. «Il faudrait qu'elle [la femme] continue avec ses forces qu'elle a». Le 8 mars est alors une occasion de mettre en valeur cette lutte.
Le monde et la femme elle-même doivent changer de façon de penser et elle doit «affirmer ses droits aux côtés des hommes»:
«Nous n'avons pas les forces masculines, nous avons une forces spécifique, une force particulière que le Tout-Puissant nous a donnée, que nous avons tous les jours. La force déjà de donner la vie, la force une fois que cette vie est là, elle est là, mener au quotidien le combat de survie pour ce ne serait-ce survenir aux besoins de sa famille n'est pas une force vaine. Il faudrait que tous les jours, tous les matins dès qu'elle se réveille, qu'elle se dise: je suis forte, j'avance en complémentarité avec les hommes ou avec mon homme j'avance avec la tête haute, pas la tête abaissée», a pointé Mme Oumou à Sputnik.
«L'Afrique, le continent africain, l'humanité tout entière, le monde entier comptent sur les femmes: le changement viendra des femmes, le changement viendra, certes, du genre féminin», a-t-elle résumé. «Il faudra que nous en tant que donneuses de vie nous nous affirmons et que l'humanité tout entière compte sur nous. Bravo encore à la femme!»