Plus de 5,3 millions de personnes prennent part jeudi à la grève féministe en Espagne pour la Journée internationale des femmes, ont annoncé les syndicats espagnols Union générale des travailleurs (UGT) et Commissions ouvrières (CCOO).
Miles de ciudadanos se adelantan a la cabecera de la manifestación de Madrid, que queda muy atrás. Tanto que no se ve ni se escucha desde Callao #8marzo #8M pic.twitter.com/HnqUNrqmdf
— José Marcos (@jmarcos78) 8 mars 2018
L’UGT et les CCOO ont appelé à un arrêt de travail de deux heures, alors que 10 autres syndicats ont proposé de mener une grève toute la journée. Les grévistes réclament notamment l’abolition de l’écart salarial entre les sexes, qui est de 23% en moyenne en Espagne et la création d’opportunités professionnelles égales à celles des hommes (75% des contrats temporaires sont signés par des femmes). Cette grève féministe, la première en Espagne, se tient sous le slogan «Sans nous, le monde s’arrêtera».
#Madrid #8Marzo2018 #8MHuelgaFeminista #DiaDeLaMujer #WomensDay
— Violeta Assiego (@Vissibles) 8 mars 2018
Sencillamente, espectacular pic.twitter.com/ZdCcTUbNDe
La grève a perturbé le fonctionnement des transports publics à Madrid et à Barcelone. Des cours ont été annulés dans plusieurs universités. Des femmes-journalistes participent activement à la grève, protestant contre la discrimination des femmes dans le recrutement aux postes supérieurs et les harcèlements au travail. 7.700 journalistes ont signé un manifeste contre les discriminations à l'encontre des femmes. Plusieurs émissions télévisées ont été annulées en raison de la grève.
💟 #WomensDay
— Siberia 🎗🏴 (@CatSiberia) 8 mars 2018
💜 #DiaDeLaMujer
🌸 Que la lluita no es quedi en la revolució que no va ser!#DiadelaDona #Barcelona
💐 #VagaFeminista8M #8M pic.twitter.com/cO1MiGWEf2
Quelque 300 manifestations se déroulent ce jeudi en Espagne dont la plus importante à Madrid. La journée du 8 mars a commencé par des «casserolades»: des milliers d’Espagnols ont frappé des ustensiles de cuisines en métal à minuit pour attirer l’attention des autorités sur les inégalités entre hommes et femmes. Un concert de casseroles féministe a notamment eu lieu sur la place centrale de Madrid.
L’Espagne n’est pas le seul pays où le 8 mars a été marqué par des manifestations féministes. La mobilisation contre la discrimination des femmes a pris de l’ampleur après les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc.
En France, de nombreuses actions se sont tenues à Paris, Rennes et dans d’autres villes.
En Italie, les syndicats ont appelé à la grève générale le 8 mars. La «lutte contre toute discrimination et toute forme de violence à l’égard des femmes constitue une grande partie des efforts déployés par notre syndicat», a notamment déclaré l’Union des syndicats de base (USB).
Milano, mimose tra i capelli e striscioni in mano: tante giovani donne oggi al corteo per l'#8marzo @repubblica https://t.co/FNghM38gsE pic.twitter.com/XKNycNUKlV
— Pubblicità Progresso (@pubbliprogresso) 8 mars 2018
La grève est programmée de minuit à 22 heures pour les transports ferroviaires et de 13 à 17 heures pour les transports aériens. La compagnie aérienne Alitalia a prévenu ses passagers que son planning de jeudi serait perturbé. Le fonctionnement des transports publics à Rome et à Milan a été suspendu. Des marches, piquets de grève et autres manifestations ont été organisées dans plusieurs villes italiennes.
En Irak, quelque 300 femmes ont participé à un «marathon» symbolique de 900 mètres à Mossoul, qui avait été reprise aux terroristes en juillet 2017. Certaines organisatrices du marathon ont brandi des pancartes «Brise ton silence et dis "non"!», «Assez du mariage des mineures!» et «J'ai le droit de m'exprimer librement».
En Égypte, le Musée égyptien du Caire a participé à la Journée internationale des femmes exposant une tête en quartzite de Néfertiti, reine à la beauté légendaire qui avait exercé un rôle politique et religieux fondamental dans l’Égypte ancienne.