Des sources palestiniennes, résidant dans la bande de Gaza, citées par le quotidien, ont affirmé que le patron des services de renseignements généraux égyptiens, le ministre Abbas Kamel, avait informé la délégation du Hamas qui s'était rendue dernièrement au Caire, sous la direction du président du bureau politique du mouvement, Ismaël Haniyeh, que son pays «s'oppose fermement» au plan de paix pour le conflit israélo-palestinien, que le Président Donald Trump compte proposer, car «il ampute les droits et les constantes nationales du peuple palestinien». Le ministre a affirmé que l'Égypte «soutient la création d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale», et rejette la décision du Président américain de considérer Jérusalem comme «capitale d'Israël».
«L'Égypte n'abandonnera pas un seul pouce de la terre du Sinaï, qui restera égyptienne, tout comme Gaza restera palestinienne», a ajouté le responsable égyptien.
«Personne ne nous a proposé l'accord, et nous le rejetons complètement. […] comme nous rejetons la patrie alternative, ou la réinstallation, ou un État à Gaza », a affirmé la délégation palestinienne, en réponse aux propos du ministre égyptien, a indiqué Al Hayat.
«Pour nous, reconnaître ‘'la gifle du siècle'' est une trahison de la cause palestinienne et nous n'accepterons plus l'hégémonie américaine», a ajouté le responsable palestinien en ironisant sur le plan de paix américain.
Le plan que Donald Trump s'apprête à annoncer n'est pas nouveau. En effet, des informations ont circulé sur son contenu depuis 2014. Il consiste, selon le Courrier international, à créer un État palestinien qui s'étendrait de Gaza à une partie du Sinaï, et l'extension des territoires administrés par l'Autorité palestinienne, qui avaient été transférés aux Palestiniens en vertu des accords d'Oslo.