Comment les élections italiennes changeront le cours de la politique du pays?

© Sputnik . Alexey Vitvitsky / Accéder à la base multimédiaSilvio Berlusconi
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Le parti italien la Ligue a créé la surprise en devenant la première force de la coalition de centre droit. Mais par quoi est motivé le choix des Italiens? Dans une interview accordée à Sputnik, Elena Maslova, membre du conseil russo-italien de la Douma, a essayé de répondre à cette question, réfléchissant sur le futur du pays.

À l'issue des législatives italiennes, aucune des coalitions en lice n'a réussi à remporter un nombre suffisant de voix pour former seule un gouvernement. La coalition de centre-droit réunissant Forza Italia, parti de l'ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, la Ligue de Matteo Salvini et le petit parti Fratelli d'Italia (Frères d'Italie), a obtenu la majorité de soutien.

Dans une interview accordée à Sputnik, Elena Maslova, membre du conseil russo-italien à la commission sur la politique économique, le développement et l'entrepreneuriat de la Douma d'État (chambre basse du parlement russe), a essayé d'expliquer le succès de la Ligue, devenue la première force au sein de la coalition de droite:

«À mon avis, le succès de la Ligue peut être attribué au fait que cela est devenu un choix médian pour les Italiens, fatigués des partis leaders qui existent actuellement dans l'arène politique en Italie. La Ligue représente un choix entre le Mouvement 5 étoiles, plus radical, et le parti de Silvio Berlusconi».

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Selon Elena Maslova, ces résultats ont mis à jour la profonde fracture entre le nord et le sud.

«En fait, maintenant l'Italie est divisée en deux parties principales: le nord et le centre pour la Ligue de Matteo Salvini, le sud, la Sardaigne, la Sicile pour le Mouvement 5 étoiles».

Certains observateurs s'interrogent sur les raisons qui ont poussé les Italiens à voter aussi largement pour le centre-droite. Mme Maslova conseille de se rappeler les slogans des programmes de centre-droit qui ont pour cible la vie quotidienne des Italiens.

«Ce ne sont pas des slogans d'euroscepticisme, de sortie de la zone euro ou de l'UE, mais des slogans qui affectent la vie quotidienne des Italiens. Tout d'abord, ce sont des slogans pour réduire les impôts. Le slogan pré-électoral de la Ligue est similaire au slogan pré-électoral de Trump. Le slogan de Salvini est aussi principalement italien, tout pour les Italiens».

L'Union européenne est aussi parmi les cibles privilégiées du chef de la Ligue. S'il n'est pas question de sortir des instances européennes, le chef de file Ligue déclarait, le 22 février dernier: «Après les élections, j'irai à Bruxelles pour demander à mes collègues, chefs de gouvernement de réécrire les traités».

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Comme l'estime Elena Maslova, Bruxelles n'est pas intéressé non plus par l'arrivée de Salvini au poste de premier ministre, mais elle met en doute les capacités de la Ligue à mettre en place ses slogans sur la politique étrangère:

«La Ligue se prononce pour l'abolition des sanctions antirusses. En même temps, il faut se rendre compte que l'Italie est un pays fondateur, un membre de l'UE et il est peu probable qu'il y aura des changements drastiques sur la question des sanctions si Salvini vient. Tous les membres de l'UE doivent voter en faveur de la levée des sanctions afin qu'elles puissent être levées. Il y a d'une part les slogans préélectoraux, d'autre part, c'est ce qui se passera en pratique».

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