Après 1990, la Bundeswehr a été entièrement réorganisée, a rappelé à Sputnik le lieutenant-colonel à la retraite Jochen Scholz.
«Auparavant, nous étions considérés comme une armée défensive, dont la tâche consistait à se protéger contre une attaque éventuelle des pays membres du Traité de Varsovie. Mais ensuite une question s'est posée sur le rôle de la Bundeswehr quand l'ennemi a disparu», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'indiquer que suite aux demandes pressantes des États-Unis, il avait été décidé que la Bundeswehr participerait à des opérations internationales de tout type.
«La géographie de la participation de la Bundeswehr aux opérations de l'Otan s'étend de l'Afghanistan à l'Afrique. Cela signifie que des tâches parfaitement différentes sont assignées aux troupes allemandes. Il ne faut pas non plus oublier leur participation aux forces de réaction rapide sur le territoire des pays baltes», a précisé M.Scholz. Il ajoute que celui qui accepte cela ne devrait pas s'étonner du fait qu'il manque manifestement de ressources pour telle ou telle chose.
Et de rappeler par ailleurs qu'il y a quelques années, les pays de l'Otan avaient convenu de dépenser 2% de leur PIB aux besoins de la défense.
«Quoi qu'il en soit, je suis toujours persuadé que ce qui était important en 1990-1991 ne l'est plus à présent. Quand on est entouré d'amis, on ne doit pas se protéger contre des menaces irréalistes. […] Il se trouve pourtant quelqu'un qui fait flèche de tout bois pour souligner l'importance des forces armées, en parlant notamment de menaces émanant de la Russie ou en acceptant, dans le contexte des affirmations sur l'amitié franco-allemande, de participer aux opérations en Afrique dans l'intérêt de la France», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.