Le tribunal correctionnel de Thionville a condamné mardi 27 février à des peines de prison allant de cinq mois avec sursis à deux mois ferme huit militants de Greenpeace pour s'être introduits dans la centrale de Cattenom, en Moselle, en octobre dernier.
Le directeur général de l'ONG, Jean-François Julliard, a écopé d'une amende de 20.000 euros.
«C'est particulièrement injuste pour des personnes qui n'ont fait qu'alerter sur un risque nucléaire», a déploré M. Julliard, cité par l'AFP.
M. Julliard a immédiatement annoncé via Twitter que Greenpeace allait faire appel de cette condamnation.
Nous allons faire appel. C'est la première fois que des militants de Greenpeace écopent d'une peine de prison ferme. Inacceptable de sanctionner ainsi des lanceurs d'alerte sur le risque nucléaire https://t.co/7guT7Oxxp1
— J-F Julliard (@jfjulliard) 27 февраля 2018 г.
Avant l'audience, il a déclaré aux journalistes que l'ONG assumait cette action, bien consciente du fait qu'elle soit illégale. Selon lui, il y avait une motivation très précise, qui était de dénoncer les failles de sécurité.
Le 12 octobre 2017, huit activistes se sont introduits dans la centrale et ont allumé un feu d'artifice à proximité d'une piscine servant à entreposer des combustibles usagés. Les activistes, interpellés par les gendarmes, ont expliqué leur action par la volonté d'alerter sur la vulnérabilité des sites nucléaires.
Le 16 février, onze militants de Greenpeace ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris à un mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende et une douzième militante, à 120 jours-amende à 9 € pour avoir déployé une banderole sur la Tour Eiffel le 5 mai 2017 dans le but de protester contre la présence de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.