Des membres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) circulaient sur la route entre les communes de Boni et de Douentza, dans la région de Mopti, où six militaires maliens avaient été tués dans un incident similaire il y a 24 heures, a précisé la mission de l'Onu.
Communiqué de Presse — Quatre Casques bleus de la MINUSMA tués aujourd’hui au #Mali lors d’une attaque à l’engin explosif (IED). Cliquez ici pour lire le communiqué ⏩ https://t.co/CUYb3SR8BL pic.twitter.com/DXgKSFdspp
— MINUSMA (@UN_MINUSMA) 28 февраля 2018 г.
L'évacuation médicale des soldats de la paix blessés est actuellement en cours, a ajouté la MINUSMA. Elle a indiqué que le nombre des victimes risquait d'augmenter. Cela étant, la nationalité des casques bleus touchés par l'explosion n'a pas été précisée.
Le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu et chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, a déjà réagi à cet évènement et a fermement condamné de tels actes, contre le personnel de l'Onu et les civils, visant à paralyser les opérations onusiennes.
«La MINUSMA renforce actuellement son dispositif sécuritaire dans le centre du Mali, aux côtés de ses partenaires nationaux, régionaux et internationaux. Acculés, les terroristes multiplient leurs attaques d'une bassesse innommable. Ces actes traduisent leur désarroi et n'altèrent en rien la détermination de la MINUSMA dans l'exécution de son mandat», a-t-il déclaré.
La MINUSMA a été créée le 25 avril 2013 par la résolution 2100 du Conseil de sécurité de l'Onu pour prendre le relais de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA).
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces groupes armés en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré l'accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes.