«Jusque dans les années 1970, l'équipement était la principale cause des catastrophes parce qu'il n'était pas aussi fiable qu'aujourd'hui. Mais par la suite le soi-disant facteur humain a commencé à occuper la première place, et maintenant plus de 80% des accidents d'avions, notamment ceux faisant des victimes, ont lieu à cause de cette raison», a souligné M.Melnichenko.
Comme l'a précisé l'interlocuteur de Sputnik, les facteurs pouvant expliquer ce phénomène sont nombreux.
«Il y a toute une série de différentes raisons allant, depuis le tout début, d'une mauvaise sélection professionnelle, ou de son absence complète. Ce sont ainsi des questions de formation spécialisée, de stages de vols, d'entraînement, des questions de fatigue.»
En outre, M.Melnichenko a évoqué le repos entre les vols, la prise de médicaments, la gestion de ressources ou de l'équipage.
«Si des violations ou des changements des conditions d'exploitation des aéronefs ont lieu (une panne de systèmes de moteurs, etc), alors, bien entendu, nous faisons face à de pareils événements terribles et tragiques», a ajouté Sergueï Melnichenko.
L'expert a en outre commenté les rapprochements dangereux d'avions de ligne qui se sont multipliés dernièrement. D'après lui, très souvent c'est la faute des pilotes.
«Dans la plupart des cas, à en juger par les bases de données, c'est une erreur humaine, plutôt liée aux pilotes qu'aux contrôleurs aériens», a expliqué M.Melnichenko.
Néanmoins, en dépit des accidents récurrents d'avions, l'expert considère ce moyen de transport comme le plus sûr aujourd'hui.
«Un tout petit exemple: depuis des années, les statistiques montrent que le taux de mortalité des cyclistes aux États-Unis est 11 fois supérieur à celui des passagers d'avions. Ce sont les chiffres des 50 dernières années.»
En outre, selon le directeur, pour de nombreuses personnes, l'avion demeure le seul moyen de transport qui leur permet de parcourir des milliers de kilomètres et ainsi de gagner du temps.