En effet, la Direction de la sécurité publique, représentée par son département de la formation, a ouvert la porte au recrutement des femmes à des postes militaires, au grade de soldat, dans les provinces de Riyad, La Mecque, Médine, Al Qasim, Asir, Al Baha et Ach-Charqiya, pour celles ayant terminé des études secondaires ou supérieures. Les dépôts des dossiers prendront fin le jeudi 1er mars.
Pour rappel, les Saoudiennes ont acquis de nombreux autres droits ces cinq dernières années. Celui de voter et d'être éligible en 2013. Le droit d'aller dans les salles de cinéma et les stades en 2016. Elles peuvent conduire une voiture, une moto et un camion depuis 2017. Et enfin le droit de travailler dans la restauration et de créer une entreprise en 2018.
S'ajoute à cela le fait que les femmes n'ont toujours pas le droit de se marier, divorcer, ouvrir un compte bancaire, trouver un emploi ou être opérées sans l'accord de leurs tuteurs masculins, qui peuvent être, si le père est mort ou absent, le mari, un parent de sexe masculin, un frère, ou même, parfois, un fils.
Les Saoudiennes sont aussi lésées devant la Justice, puisque le témoignage d'un homme vaut autant que celui de deux femmes. Quant aux héritages, en vertu de la loi islamique, la part d'une fille correspond à la moitié de l'héritage d'un fils.