Le Petro est désormais une réalité. Les autorités vénézuéliennes viennent de lancer la vente de cette cryptomonnaie, qui a un certain nombre de caractéristiques uniques. D'abord, c'est une monnaie virtuelle émise par un État. Deuxièmement, le Petro s'appuie sur de riches réserves de pétrole, ce qui le rend très attractif.
Le fait est que la technologie des cryptomonnaies permet d'effectuer des transactions, en contournant les institutions financières et économiques contrôlées par les États-Unis. Ils ont entre leurs mains la plupart des «canaux», notamment «électroniques», par lesquels les opérations impliquant des monnaies traditionnelles sont effectuées.
Désormais, les sanctions américaines visant à compliquer au maximum les opérations financières au Venezuela créeront beaucoup moins de problèmes à Caracas.
De telles initiatives constituent une réponse efficace aux «attaques» américaines dans la sphère financière et économique, a souligné l'économiste. En outre, elles frappent directement «l'un des flancs faibles de l'économie américaine, sa forte dépendance des banques et des canaux financiers et économiques contrôlés par Washington». C'est grâce à l'alignement de ce système que les États-Unis parviennent à maintenir leur «économie spéculative», a insisté M.Pina.
Dans ce contexte, l'agressivité croissante des États-Unis sur la scène internationale n'a rien d'étonnant, selon l'expert. Le récent voyage du Secrétaire d'État américain Rex Tillerson en Amérique latine le prouve. Il a fait plusieurs déclarations «loin d'être amicales envers le Venezuela, ce qui est une conséquence directe du lancement du Petro».
«Je n'exclus pas que Washington, qui a longtemps tenté d'imposer un gouvernement fantoche à la tête du Venezuela, puisse procéder à une agression militaire directe», a conclu l'économiste.