Ankara entre en contact avec Damas par le biais de Moscou. En cas d'urgence, des contacts directs ou indirects sont possibles, a déclaré mercredi le porte-parole du Président turc, Ibrahim Kalin.
«Nous n'avons pas de contacts officiels avec le régime [syrien]. Mais lors du processus d'Astana, nous avons mis en place avec la Russie et l'Iran un mécanisme visant à instaurer des zones de désescalade. Parfois, si besoin est, nous transmettons nos messages au régime via la Russie. Mais dans les cas les plus urgents, certains de nos cercles peuvent avoir des contacts directs ou indirects afin d'éviter des incidents momentanés, tels que des affrontements etc.», a-t-il indiqué aux journalistes.
Il n'est pas question pour l'instant d'établir des contacts diplomatiques directs entre la Turquie et la Syrie, selon lui.
L'armée turque mène depuis le 20 janvier l'opération Rameau d'olivier contre les Kurdes à Afrine, dans le nord de la Syrie. Cette région est contrôlée par les Unités de protection du peuple kurde (YPG) que la Turquie considère comme terroristes.
Damas a condamné les actions turques à Afrine, tout en soulignant que la région faisait partie intégrante de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter l'intégrité territoriale de la Syrie.