La Corée du Nord ou les centrales nucléaires de Tchernobyl ou de Fukushima pourraient être le lieu d’origine de la mystérieuse particule d’uranium enrichi, un matériau radioactif, découverte en 2016 au-dessus des îles Aléoutiennes, d’après une étude scientifique publiée par la revue The Journal of Environmental Radioactivity.
La particule en question contient 3,1% d’uranium-235, soit une dose quatre fois plus forte que le taux naturel, ce qui fait songer à une origine artificielle utilisé dans des réacteurs. D’après les auteurs de l’étude, qui ont examiné les mouvements des masses d’air de la région, la particule aurait pu provenir d’Asie: du Japon, de la Chine, de la Corée du Sud ou du Nord.
«Cette quantité de matière radioactive n’est pas très importante. Mais cela signifie qu’il y a quelque part une source d’uranium que nous ne connaissons pas», a indiqué Daniel Murphy, chercheur de l'Administration américaine de l'océan et de l'atmosphère (NOAA).
L’expert américain du nucléaire civil Arnold Gundersen, qui n’a pas participé à l’étude, rejoint cette théorie.
«Cela pourrait être la Corée du Nord. Elle possède un petit réacteur et des centrifugeuses à gaz permettant d’enrichir l’uranium-235. Après avoir utilisé de l’uranium enrichi, les Nord-Coréens retirent le combustible utilisé de leur réacteur et produisent du plutonium-239 pour leur programme militaire. Il est possible qu’une partie de l’uranium se soit retrouvée dans l’atmosphère», a affirmé M.Gundersen au journal EnviroNews.
Un avion de recherche DC-8 de la NASA a capté une particule d’uranium enrichi, pour la première fois en 20 ans d’observations, lors d’un vol de routine reliant Anchorage (Alaska) à Hawaï le 3 août 2016, dans le cadre de l’opération scientifique Atmospheric Tomography (ATom).
Pour l’instant, le mystère de l’uranium survolant l’Alaska reste entier.