«Je pense que cet événement récent, [à savoir] l'annonce du Pentagone qu'il établissait une force de sécurité frontalière, d'institutionnaliser son alliance avec les YPG et la formation d'une armée, en d'autres termes, est perçue à Ankara comme une tentative de partager la souveraineté de la Syrie, et peut-être de créer un quasi-État», a déclaré Asli Aydintasbas.
«Ici, en Turquie, cela remonte à l'effondrement de l'Empire ottoman, exactement au traité de Versailles de 1919. La crainte que la Turquie soit divisée et découpée par les puissances impériales est bien réelle et vivante. Peut-être que seul un ancien empire peut comprendre cela, mais je pense que c'est l'arrière-pensée de beaucoup de décisions et de décideurs», a-t-elle affirmé.
Le 14 janvier, la coalition internationale sous commandement américain a annoncé travailler avec ses alliés des Forces démocratiques syriennes (FDS) à la formation d'une nouvelle force frontalière composée de 30.000 hommes. Ankara n'a pas tardé à dénoncer ces plans des États-Unis.