L'année ne fait que commencer, mais la fusillade survenue mercredi dans un lycée de Floride était déjà la 18e dans une école américaine depuis son début. Pendant que les Américains débattent du port d'armes, le triste bilan ne cesse de grimper et quelques chiffres suffisent pour réaliser l'ampleur du désastre. Sputnik revient sur ces statistiques macabres.
Le site GunviolenceArchive.org qui suit de près la violence liée aux armes aux États-Unis évoque des statistiques plus récentes. Rien qu'au cours des 46 jours qui se sont écoulés depuis le début de l'année 2018, le portail a décompté 1.859 morts et 3.213 blessés dans 6.738 fusillades. Parmi eux, figurent 388 enfants et adolescents, précise le site. Autrement dit, tous les jours, au moins 40 personnes meurent en moyenne aux États-Unis du fait des armes à feu, soit deux personnes par heure. À titre de comparaison, 15.590 personnes ont été tuées par balle en 2017, un chiffre qui ne cesse d'augmenter depuis quatre ans.
Il faut dire que le débat qui fait rage autour du problème ne date pas d'hier. Le port d'armes aux États-Unis est autorisé par le deuxième amendement de la Constitution adopté au XVIIIe siècle. À l'heure actuelle, les Américains ont le droit de posséder des armes à canon court et long, lisse et rayé, ainsi que des armes semi-automatiques.
Donald Trump, qui s'est toujours présenté en fervent défenseur du deuxième amendement de la Constitution américaine, évite à chaque fois le sujet de l'accès aux armes, dénonçant régulièrement la santé mentale des assaillants.
So many signs that the Florida shooter was mentally disturbed, even expelled from school for bad and erratic behavior. Neighbors and classmates knew he was a big problem. Must always report such instances to authorities, again and again!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 февраля 2018 г.
«La santé mentale est le problème ici (…) Ce n'est pas une question liée aux armes», déclarait-il en réaction à la fusillade au Texas. Cette fois encore n'a pas fait exception: sur Twitter le chef d'État américain a qualifié l'auteur de la tuerie de «déséquilibré mental», esquivant la question du port d'armes.
Le shérif local Matt Bevin a lui aussi fait preuve d'impuissance, accusant les jeux vidéo d'attiser les violences.